C'EST QUOI UN SAAS ? DÉFINITION SIMPLE ET EXEMPLES CONCRETS
Avant de plonger dans la méthode, commençons par définir ce qu'est un SaaS.
SaaS signifie "Software as a Service", littéralement "logiciel en tant que service". C'est une application web qui propose un service accessible en ligne, généralement via un abonnement mensuel ou annuel.
Vous utilisez probablement déjà des SaaS au quotidien sans même y penser :
- Slack pour la communication d'équipe
- Notion pour la gestion de projet et la documentation
- Loom pour les enregistrements vidéo
- Doctolib pour la prise de rendez-vous médicaux
- Canva pour la création graphique
- Mailchimp pour l'email marketing
Comme l'explique Hugo dans l'épisode : "En général, ce sont des formules où on s'inscrit sur l'outil, souvent en échange d'un paiement, donc d'un abonnement mensuel. Et puis après, on a accès à différents outils selon ce que propose le SaaS, qu'on peut utiliser en autonomie."
La particularité d'un SaaS, c'est qu'il résout une problématique spécifique et permet à l'utilisateur de l'utiliser quand il veut, où il veut, sans intervention du créateur.
Pour les infopreneurs, cela signifie créer un outil qui complète leur écosystème de formation et qui génère des revenus récurrents sans mobiliser constamment leur temps.
LE PARCOURS D'HUGO OLEK : DE DÉVELOPPEUR AUTODIDACTE À EXPERT SAAS
L'histoire d'Hugo est fascinante et prouve qu'on n'a pas besoin de suivre un parcours académique classique pour réussir dans la tech.
Hugo commence le développement en autodidacte à 15 ans. Son père était développeur, mais paradoxalement, cela ne l'intéressait pas du tout au départ. Il raconte même avoir eu une "espèce de discorde" avec son père à ce sujet, lui disant qu'il ne lui ressemblait pas.
Le déclic arrive lorsqu'il réalise qu'il peut créer des choses qui n'existent pas, résoudre des problèmes concrets pour les gens. Cette révélation transforme sa perception du code : ce n'est plus du code pour du code, mais un moyen de créer de la valeur.
Très vite, Hugo se lance en freelance et travaille sur des projets variés. Mais il observe un problème récurrent : beaucoup d'entrepreneurs se font arnaquer par des prestataires techniques ou investissent des dizaines de milliers d'euros dans des projets qui ne répondent à aucun besoin du marché.
C'est ce constat qui le pousse à se spécialiser dans l'accompagnement SaaS pour infopreneurs. Sa mission : démocratiser la création de SaaS et permettre aux coachs, formateurs et consultants de transformer leur expertise en actif numérique rentable.
POURQUOI LES INFOPRENEURS DOIVENT S'INTÉRESSER AUX SAAS
Hugo est catégorique : le SaaS représente une opportunité énorme pour les infopreneurs, et voici pourquoi.
1. Scalabilité sans limite
Avec une formation classique, vous êtes limité par le nombre de personnes que vous pouvez accompagner. Avec un SaaS, vous pouvez servir 10, 100 ou 10 000 utilisateurs sans augmenter proportionnellement votre charge de travail.
2. Revenus récurrents prévisibles
Le modèle par abonnement génère des revenus mensuels récurrents (MRR - Monthly Recurring Revenue). Vous savez combien vous allez gagner le mois prochain en fonction de vos abonnés actuels.
3. Création d'un actif numérique
Un SaaS est un actif que vous pouvez potentiellement revendre. Contrairement à votre temps qui n'est pas revendable, un SaaS bien construit a une valeur marchande.
4. Complément naturel à votre écosystème de formation
Plutôt que de voir le SaaS comme un concurrent à votre offre de formation, Hugo encourage à le voir comme un complément. Le SaaS permet à vos clients de mettre en pratique ce qu'ils apprennent dans vos formations.
5. Différenciation sur le marché
Dans un marché saturé de formations, proposer un outil SaaS vous différencie immédiatement de vos concurrents.
Hugo partage l'exemple d'un de ses clients qui a créé un simulateur de rentabilité immobilière pour accompagner sa formation. L'outil est devenu indispensable à son écosystème et génère maintenant des revenus récurrents significatifs.
LA MÉTHODE MVP : TESTER SANS SE RUINER
Le concept de MVP (Most Valuable Product ou Minimum Viable Product) est au cœur de la méthode d'Hugo.
Mais qu'est-ce qu'un MVP exactement ?
Hugo l'explique simplement : "L'idée, c'est vraiment de faire une version 1 qui va être concentrée sur une fonctionnalité où elle va nous permettre de mettre ça sur le marché rapidement, de le tester avant de vraiment voir pour se développer et itérer en fonction des retours."
Le principe du MVP repose sur trois piliers :
1. Se concentrer sur UNE fonctionnalité principale
Ne cherchez pas à créer le SaaS parfait avec 50 fonctionnalités dès le départ. Identifiez LA fonctionnalité qui résout LE problème principal de votre cible.
2. Lancer rapidement
L'objectif est de mettre votre MVP sur le marché en quelques semaines ou mois, pas en un an. Plus vite vous lancez, plus vite vous obtenez des retours utilisateurs.
3. Itérer selon les retours
Une fois le MVP en ligne, écoutez vos utilisateurs. Qu'est-ce qui fonctionne ? Qu'est-ce qui ne fonctionne pas ? Qu'est-ce qui manque cruellement ? Ces retours vont guider vos prochaines itérations.
Pourquoi cette approche est-elle si importante ?
Comme le souligne Hugo : "C'est une méthode qui permet de faire les choses un petit peu plus efficacement en termes de temps et surtout en termes d'investissement pour ne pas se dire qu'on va débourser 50 000 euros pour faire un truc magnifique alors que potentiellement ce n'est pas ce qu'attend le marché."
Le MVP vous permet de valider trois choses critiques :
- Votre problème est-il réel et suffisamment douloureux ?
- Votre solution résout-elle vraiment ce problème ?
- Les gens sont-ils prêts à payer pour cette solution ?
Si la réponse est oui aux trois questions, vous pouvez investir sereinement dans le développement de fonctionnalités supplémentaires. Si la réponse est non à l'une d'elles, vous aurez économisé des dizaines de milliers d'euros.
LES 3 ERREURS QUI COÛTENT 50 000€ AUX ENTREPRENEURS
Fort de son expérience avec des dizaines de projets SaaS, Hugo identifie trois erreurs fatales que font la majorité des entrepreneurs.
ERREUR 1 : Vouloir tout développer d'un coup
C'est la tentation la plus courante. Vous avez une vision grandiose de votre SaaS avec des dizaines de fonctionnalités. Vous voulez que tout soit parfait dès le lancement.
Le problème ? Vous allez passer 6 à 12 mois à développer, investir 30 000€ à 50 000€, pour découvrir au lancement que le marché ne veut pas de votre produit ou qu'une seule fonctionnalité aurait suffi.
Hugo est formel : "Le risque quand on veut tout développer d'un coup, c'est de débourser 50 000 euros pour faire un truc magnifique alors que potentiellement ce n'est pas ce qu'attend le marché."
La solution : commencez avec un MVP concentré sur une fonctionnalité principale, testez, validez, puis développez progressivement.
ERREUR 2 : Sous-estimer la complexité technique
Beaucoup d'entrepreneurs pensent que créer un SaaS, c'est juste "faire un site web un peu plus complexe". C'est une vision dangereusement simpliste.
Un SaaS implique :
- Une architecture technique robuste
- Une base de données sécurisée
- Une gestion des utilisateurs et des abonnements
- Des intégrations avec d'autres outils (paiement, emailing, etc.)
- De la maintenance et des mises à jour régulières
- Une gestion des bugs et des conflits techniques
Hugo insiste : "L'imprévisibilité, c'est ce qui fait que les projets peuvent partir en cacahuète... Il y a toujours des trucs qu'on n'avait pas prévu, des bugs, des conflits techniques."
Cette complexité nécessite soit des compétences techniques solides, soit un accompagnement expert.
ERREUR 3 : Choisir NO-CODE par défaut sans réflexion stratégique
Le NO-CODE (comme Bubble, Webflow, Adalo, etc.) est devenu très populaire ces dernières années. Et pour cause : il permet de créer des applications sans écrire une ligne de code.
Mais Hugo met en garde contre une adoption systématique du NO-CODE.
Le NO-CODE est parfait pour :
- Valider rapidement une idée
- Créer un prototype fonctionnel
- Lancer un MVP simple
- Les projets avec des besoins standards
En revanche, le NO-CODE montre ses limites pour :
- Les projets qui nécessitent une forte personnalisation
- Les SaaS qui doivent scaler rapidement
- Les fonctionnalités complexes ou spécifiques
- L'intégration avec des systèmes existants
Hugo recommande de réfléchir stratégiquement à votre choix technologique en fonction de votre vision long terme, pas juste de la facilité apparente à court terme.
NO-CODE VS CODE : QUAND UTILISER L'UN OU L'AUTRE ?
Continuons à approfondir cette question cruciale du NO-CODE vs CODE.
Hugo propose un cadre de réflexion simple pour vous aider à choisir.
OPTEZ POUR LE NO-CODE SI :
- Vous voulez valider une idée très rapidement (en quelques jours ou semaines)
- Votre SaaS reste relativement simple dans ses fonctionnalités
- Vous avez un budget très limité pour démarrer
- Vous voulez garder un contrôle total sur les modifications
- Votre cible finale ne dépasse pas quelques centaines d'utilisateurs
OPTEZ POUR LE CODE CLASSIQUE SI :
- Vous avez une vision long terme et ambitieuse
- Vous prévoyez des fonctionnalités complexes ou très spécifiques
- Vous voulez une solution hautement personnalisable
- Vous visez des milliers ou dizaines de milliers d'utilisateurs
- La performance et la scalabilité sont critiques
- Vous avez besoin d'intégrations avancées
Hugo partage également une approche hybride que beaucoup de ses clients utilisent :
- Démarrer avec un NO-CODE pour valider l'idée rapidement
- Tester le marché avec un MVP NO-CODE
- Une fois la validation obtenue, migrer vers du code pour pouvoir scaler
Cette approche permet de minimiser le risque financier au départ tout en gardant la possibilité de scaler par la suite.
L'important, selon Hugo, c'est de ne pas vous enfermer dans une solution qui limitera votre croissance future. Pensez à long terme dès le départ.
L'IMPORTANCE CRITIQUE DU LEAD DEVELOPER
Un point que Hugo martèle tout au long de l'épisode : l'importance d'avoir un LEAD DEVELOPER dans votre équipe.
Mais qu'est-ce qu'un LEAD DEVELOPER exactement ?
C'est quelqu'un qui :
- Maîtrise parfaitement les aspects techniques du développement
- Peut prendre des décisions d'architecture technique
- Gère les autres développeurs si vous en avez plusieurs
- Fait le pont entre votre vision business et la réalité technique
- Anticipe les problèmes avant qu'ils n'arrivent
Pourquoi est-ce si critique ?
Hugo l'explique clairement : beaucoup d'entrepreneurs se lancent dans un projet SaaS sans avoir personne qui parle "dev" dans leur équipe. Résultat : ils sont complètement dépendants de prestataires externes qu'ils ne peuvent pas challenger.
Les conséquences peuvent être dramatiques :
- Dépassements de budget importants
- Délais qui s'allongent sans fin
- Fonctionnalités qui ne correspondent pas à la demande initiale
- Bugs non résolus pendant des mois
- Impossibilité d'itérer rapidement
Avoir un LEAD DEVELOPER (en interne, en freelance, ou via un accompagnement comme celui d'Hugo) vous permet de :
- Garder le contrôle sur votre projet
- Comprendre les arbitrages techniques nécessaires
- Anticiper et gérer l'imprévisibilité technique
- Prendre des décisions éclairées sur les priorités de développement
- Éviter de vous faire arnaquer par des prestataires peu scrupuleux
Comme le dit Hugo : "C'est important d'avoir quelqu'un qui gère la partie technique. Quelqu'un qui va pouvoir gérer les bugs, les conflits, les arbitrages techniques."
Si vous n'avez pas les moyens d'embaucher un LEAD DEVELOPER en interne, l'accompagnement d'un expert comme Hugo peut remplir ce rôle et vous faire économiser des dizaines de milliers d'euros.
LES 3 PHASES POUR CRÉER VOTRE SAAS
Hugo structure son accompagnement en 3 phases distinctes. Voici le détail de chacune.
PHASE 1 : IDÉATION & VALIDATION (Durée : 2-4 semaines)
Cette première phase est cruciale car elle pose les fondations de tout le projet.
Les objectifs :
- Brainstormer et challenger l'idée
- Clarifier la vision et les objectifs
- Définir précisément la cible et le problème à résoudre
- Créer des certitudes vis-à-vis du marché
- Définir une roadmap claire
- Rédiger un brief technique pour le développement
Le format : accompagnement en one-to-one avec Hugo pour vraiment creuser le projet.
Le livrable : à la fin de cette phase, vous avez une roadmap précise et un brief technique complet qui servira de base au développement.
L'avantage : cette phase permet de s'engager progressivement. Si après cette phase vous réalisez que le projet ne vous convient pas ou n'est pas viable, vous pouvez vous arrêter là sans avoir investi massivement dans le développement.
Hugo insiste : "C'est une phase qui permet d'avoir une première validation. Et donc en fait, il y a un moindre risque de se dire, OK, je m'investis là-dessus et je fais ça. Mais en revanche, je sais que si ça colle pas ou j'ai plus envie de le faire parce que finalement ça me plaît pas, je peux m'arrêter là."
PHASE 2 : DÉVELOPPEMENT DU MVP (Durée : 8-16 semaines selon la complexité)
C'est la phase la plus longue et la plus technique.
Les objectifs :
- Développer la version 1 du SaaS concentrée sur la fonctionnalité principale
- Gérer les arbitrages techniques
- Superviser le projet et l'équipe de développement
- Gérer les imprévus (bugs, conflits, nouvelles contraintes)
- Tester régulièrement les développements
Le format : Hugo gère la supervision technique du projet. L'entrepreneur n'a pas grand-chose à faire au quotidien car c'est la partie la plus technique.
Pourquoi Hugo garde l'entrepreneur impliqué : "C'est important pour eux et pour moi aussi de garder un pied dans le projet et de voir ce qui se passe et de voir que ça bouge pour rester dans le projet."
Des points réguliers sont organisés pour faire des retours et montrer l'avancement, même si l'entrepreneur n'intervient pas directement dans le développement.
Le livrable : à la fin de cette phase, vous avez un MVP fonctionnel prêt à être lancé sur le marché pour collecter les premiers retours utilisateurs.
PHASE 3 : ITÉRATION & ÉVOLUTION (Durée : continue)
Une fois le MVP lancé et validé, commence la phase d'amélioration continue.
Les objectifs :
- Itérer sur les nouvelles fonctionnalités selon les retours utilisateurs
- Corriger les bugs remontés par les utilisateurs
- Faire évoluer le produit
- Optimiser les performances
- Ajouter des intégrations
Le format : c'est un mix des deux premières phases. Hugo joue le rôle de product manager externalisé.
Concrètement, cela signifie :
- Conseiller l'entrepreneur sur les priorités de développement
- Gérer l'équipe technique pour faire avancer les nouvelles fonctionnalités
- Continuer à gérer la partie technique
- Prendre des décisions stratégiques sur le produit
Cette phase est continue car un SaaS n'est jamais "terminé". Il évolue constamment selon les besoins du marché et les retours utilisateurs.
CAS CONCRET : LE SIMULATEUR DE RENTABILITÉ IMMOBILIÈRE
Pour illustrer sa méthode, Hugo partage un cas client concret qui montre parfaitement comment un SaaS peut compléter un écosystème de formation.
LE CONTEXTE
Le client d'Hugo propose des formations dans l'immobilier, spécifiquement sur l'investissement locatif et la rentabilité.
LE PROBLÈME IDENTIFIÉ
Les participants à la formation avaient du mal à appliquer concrètement ce qu'ils apprenaient. Ils comprenaient les concepts de rentabilité, mais faire les calculs manuellement était fastidieux et source d'erreurs.
LA SOLUTION SAAS
Créer un simulateur de rentabilité immobilière qui permet de :
- Entrer les données d'un bien immobilier (prix, frais, loyer, etc.)
- Calculer automatiquement tous les indicateurs de rentabilité
- Comparer différents scénarios d'investissement
- Générer des rapports personnalisés
LES RÉSULTATS
Le SaaS est devenu un complément indispensable à la formation :
- Les participants peuvent mettre en pratique immédiatement
- Le taux de satisfaction de la formation a augmenté
- Le SaaS génère des revenus récurrents par abonnement
- Certains utilisateurs utilisent l'outil sans même suivre la formation
- Cela différencie le formateur de ses concurrents
LES LEÇONS À TIRER
- Le SaaS résout un problème spécifique et douloureux
- Il complète naturellement l'offre de formation existante
- Il crée de la valeur pour les utilisateurs
- Il génère des revenus récurrents
- Il différencie l'entrepreneur sur son marché
Ce cas illustre parfaitement la vision d'Hugo : un SaaS pour infopreneurs ne doit pas être un gadget, mais un outil qui apporte une vraie transformation.
COMMENT GÉRER L'IMPRÉVISIBILITÉ TECHNIQUE
Un point qu'Hugo martèle tout au long de l'épisode : l'imprévisibilité est inhérente à tout projet technique.
Comme il le dit : "L'imprévisibilité, c'est ce qui fait que les projets peuvent partir en cacahuète... Il y a toujours des trucs qu'on n'avait pas prévu, des bugs, des conflits techniques."
Mais alors, comment gérer cette imprévisibilité ?
1. Anticiper un budget tampon
Hugo recommande de prévoir 20 à 30% de budget supplémentaire par rapport à l'estimation initiale. Ce n'est pas du pessimisme, c'est du réalisme.
2. Avoir quelqu'un qui maîtrise la technique
C'est là que le LEAD DEVELOPER ou l'accompagnement d'un expert devient crucial. Cette personne va pouvoir :
- Identifier les problèmes avant qu'ils ne deviennent critiques
- Proposer des solutions de contournement
- Prendre des arbitrages techniques éclairés
- Communiquer clairement sur l'impact des imprévus
3. Adopter une approche itérative
Plutôt que de vouloir tout anticiper dès le départ, l'approche MVP permet de découvrir les problèmes au fur et à mesure et de les résoudre progressivement.
4. Communiquer régulièrement
Des points réguliers entre l'entrepreneur et l'équipe technique permettent de ne pas avoir de mauvaises surprises. Les problèmes doivent remonter rapidement.
5. Prioriser impitoyablement
Face à un imprévu qui fait exploser les délais ou le budget, il faut savoir prioriser. Quelle fonctionnalité peut être reportée ? Qu'est-ce qui est vraiment critique pour le MVP ?
Hugo insiste : accepter l'imprévisibilité, c'est accepter la réalité du développement. Les meilleurs projets ne sont pas ceux qui n'ont aucun imprévu (ça n'existe pas), mais ceux qui les gèrent efficacement.
LES OUTILS INDISPENSABLES POUR CRÉER UN SAAS
Au fil de l'épisode, Hugo mentionne plusieurs outils qu'il utilise systématiquement dans ses projets. Voici sa stack recommandée.
POUR LE BRAINSTORMING ET L'IDÉATION
Miro Tableau blanc collaboratif en ligne parfait pour :
- Brainstormer les fonctionnalités
- Créer des user flows
- Cartographier le parcours utilisateur
- Organiser les idées visuellement
POUR LA GESTION DE PROJET
Notion Outil tout-en-un pour :
- Documenter la roadmap du projet
- Créer le brief technique
- Suivre l'avancement des développements
- Centraliser toute la documentation
POUR LE DESIGN ET LES MAQUETTES
Figma L'outil de référence pour :
- Créer les maquettes de l'interface
- Designer l'expérience utilisateur (UX)
- Prototyper les interactions
- Collaborer avec l'équipe de développement
POUR LE DÉVELOPPEMENT ET L'INTÉGRATION
Webflow Pour les projets NO-CODE ou la partie front-end :
- Créer des interfaces visuellement
- Intégrer des designs complexes
- Gérer le contenu dynamiquement
POUR LA COMMUNICATION
Slack Indispensable pour :
- Communiquer avec l'équipe technique
- Partager les mises à jour
- Centraliser les échanges
Ces outils forment l'écosystème de base qu'Hugo utilise avec ses clients. Bien sûr, d'autres outils peuvent s'ajouter selon les besoins spécifiques du projet (outils de paiement, CRM, analytics, etc.).
LE RÔLE DU PRODUCT MANAGER EXTERNALISÉ
Dans la phase 3 (itération et évolution), Hugo joue le rôle de product manager externalisé. Mais qu'est-ce que cela signifie concrètement ?
QU'EST-CE QU'UN PRODUCT MANAGER ?
Un product manager (PM) est la personne qui :
- Définit la vision produit
- Priorise les fonctionnalités à développer
- Fait le lien entre les utilisateurs et l'équipe technique
- Prend des décisions stratégiques sur l'évolution du produit
- S'assure que le produit répond aux besoins du marché
Dans une startup classique, le PM est un rôle à plein temps. Mais pour un infopreneur qui lance son premier SaaS, embaucher un PM à temps plein n'a aucun sens économiquement.
LE PRODUCT MANAGER EXTERNALISÉ
C'est là qu'intervient le concept de PM externalisé. Hugo propose ce service pour :
Conseiller sur les priorités "Là, je pense c'est mieux de faire ça pour le produit, là, c'est mieux de faire ça comme ça, comme ci, comme ça."
Face aux dizaines de demandes d'évolution qui arrivent, le PM aide à prioriser ce qui va vraiment apporter de la valeur.
Gérer l'équipe technique "Qui va aller gérer l'équipe pour faire avancer le développement, pour faire avancer les nouvelles fonctionnalités."
Le PM fait le pont entre la vision de l'entrepreneur et l'exécution technique.
Gérer la partie technique "Et qui va encore une fois gérer toute la partie technique."
Les arbitrages techniques, les bugs, les conflits, tout ça est géré par le PM.
LES AVANTAGES POUR L'ENTREPRENEUR
- Vous restez concentré sur votre cœur de métier (votre formation, votre coaching)
- Vous n'avez pas besoin de devenir expert technique
- Vous bénéficiez de l'expertise d'un professionnel sans l'embaucher à temps plein
- Votre SaaS continue d'évoluer sans que ça vous prenne tout votre temps
- Les décisions sont prises par quelqu'un qui connaît à la fois le business et la tech
C'est un modèle qui permet de scaler votre SaaS sans scaler votre charge de travail.
CONCLUSION : PAR OÙ COMMENCER DÈS AUJOURD'HUI ?
Vous êtes arrivé à la fin de cet article et vous vous demandez probablement : "OK, tout ça est passionnant, mais concrètement, je commence par quoi ?"
Voici le plan d'action qu'Hugo recommande.
ÉTAPE 1 : VALIDER QUE VOUS AVEZ UN VRAI PROBLÈME À RÉSOUDRE
Avant de penser développement, posez-vous ces questions :
- Quel problème spécifique mon SaaS va-t-il résoudre ?
- Ce problème est-il suffisamment douloureux pour que les gens paient pour la solution ?
- Comment les gens résolvent-ils ce problème aujourd'hui ?
- Pourquoi ma solution serait-elle meilleure ?
Allez parler à votre audience. Interrogez vos clients actuels. Validez qu'il y a un vrai besoin.
ÉTAPE 2 : DÉFINIR LA FONCTIONNALITÉ PRINCIPALE DE VOTRE MVP
Si vous deviez résoudre ce problème avec UNE SEULE fonctionnalité, ce serait quoi ?
Ne pensez pas à toutes les fonctionnalités cool que vous pourriez ajouter. Concentrez-vous sur l'essentiel.
ÉTAPE 3 : DÉCIDER DE VOTRE APPROCHE TECHNIQUE
En fonction de votre projet, décidez si vous partez sur du NO-CODE ou du code classique. Relisez la section dédiée pour vous aider à choisir.
ÉTAPE 4 : TROUVER LES BONNES COMPÉTENCES
Vous avez trois options :
- Apprendre à développer vous-même (long mais gratuit)
- Trouver un associé technique (partage des risques et des bénéfices)
- Vous faire accompagner par un expert comme Hugo (investissement mais gain de temps et sécurité)
ÉTAPE 5 : LANCER VOTRE MVP
Ne cherchez pas la perfection. Lancez une première version, même imparfaite, et collectez des retours.
ÉTAPE 6 : ITÉRER
Écoutez vos utilisateurs, corrigez les bugs, ajoutez les fonctionnalités les plus demandées, améliorez l'expérience.
UN DERNIER CONSEIL D'HUGO
"L'idée vraiment c'est d'y aller avec une première problématique à résoudre, un truc simple et qu'on peut mettre sur le marché pour obtenir beaucoup de feedback et après ajuster en fonction."
Ne restez pas bloqué dans la phase de réflexion pendant des mois. Passez à l'action, testez, apprenez, ajustez.
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Avant de vous lancer dans un SaaS, assurez-vous que votre site actuel est optimisé pour la conversion.
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FAQ : VOS QUESTIONS SUR LA CRÉATION DE SAAS
Combien coûte la création d'un SaaS ?
Cela dépend énormément de la complexité du projet. Un MVP simple peut coûter entre 5 000€ et 15 000€. Un SaaS plus complexe peut monter à 30 000€ à 50 000€, voire plus. L'approche MVP permet de limiter l'investissement initial.
Combien de temps faut-il pour créer un SaaS ?
Pour un MVP, comptez entre 2 et 4 mois en moyenne. Pour un produit plus abouti, 6 à 12 mois. L'important est de lancer rapidement votre MVP plutôt que d'attendre d'avoir le produit parfait.
Ai-je besoin de savoir coder pour créer un SaaS ?
Non, pas nécessairement. Vous pouvez utiliser des outils NO-CODE, vous associer avec un développeur, ou vous faire accompagner par un expert comme Hugo. Cependant, avoir des bases techniques est un plus.
Le NO-CODE est-il suffisant pour créer un SaaS ?
Cela dépend de votre projet. Pour un MVP simple, oui. Pour un produit complexe qui doit scaler, le code classique sera probablement nécessaire. Relisez la section NO-CODE vs CODE pour vous aider à décider.
Comment trouver des clients pour mon SaaS ?
Commencez par votre audience existante si vous êtes déjà infopreneur. Proposez votre SaaS comme complément à votre formation. Utilisez le content marketing, le SEO, les partenariats avec d'autres formateurs, les réseaux sociaux, etc.
Quel modèle de prix adopter pour mon SaaS ?
Les modèles les plus courants sont : abonnement mensuel, abonnement annuel (avec réduction), freemium (version gratuite + version payante), ou pricing à l'usage. Testez différents modèles et ajustez selon les retours.
Comment gérer la maintenance d'un SaaS ?
La maintenance inclut les corrections de bugs, les mises à jour de sécurité, l'ajout de nouvelles fonctionnalités. C'est pourquoi avoir un LEAD DEVELOPER ou un accompagnement technique est crucial sur le long terme.
